samedi 5 décembre 2009

Alpes Et Pyrénées,Voyage,1839*************

Marseille,30 Septembre , 5 Heures Du Soir. Je suis arrivé á la Méditerranée par le Rhôhe entrer dans la Méditerranée,large de deux lieues,jaune,trouble,fangeux,grand et sale.Il y a six jours je l'avais vu sortir du Léman,sous le vieux pont de moulins de Genéve,clair, transparent,limpide,bleu comme un saphir,au Léman,le Rhône est comme un jeune homme,á la Méditerranée.il est comme un vieilleard,lá-bas il n'a encore vu que des montagnes,ici il a traversé des villes,dieu lui donne de la neige,les hommes lui donnent de la fange. Voilá ce que c'est,mes enfants,que de vivre et de courrir,aprés avoir vécu,aprés avoir écumé,rugi,dévoré des torrents et des riviéres , brisé des rochers,lavé des ponts,traîné des fardeaux,nourri des villes,reflété le ciel et les nuages,le fleuve,parti étroit et viollent du Léman,arrive,immense et calme,á la Méditerranée et s'y ensevelit,lá il retrouve,sous un soleil éblouissant,avec un horizon sans borne,l'azur profond,serein et splendide du Lac de Genéve,la tombe ressemble au berceau, seulement elle est plus grande,je suis descendu D'Arles á dix heures par le paquebot á vapeur, a partir D'Arles,les embarcations marines se montrent sur le fleuve,les rivages reculent et s'aplatissent,puis l'énorme plaine déserye de la camargue s'empare de la rive gauche,puis l'horizon devient immense au idi,le ciel semble se lever comme si sa voûte grandissait,tout á coup une ligne bleue apparaît, c'est la Méditerranée.

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