" ROUSSEAU ES CONSCIENTE DE QUE LA REALIDAD IGUALITARIA NO ES POSSSIBLE SINO." EN ESTADOS MUY PEQUEÑOS..."
samedi 15 août 2009
Leconte De Lisle (Charles)-1818-1894********
"MIDI":
Midi,Roi des étés,épandu sur la plaine,
Tombe e nappes d'argent des hauteurs du cile bleu.
Tout se tait,l'air flamboie et brûle sans haleine,
La terre est assoupie en sa robe de feu.
L'étendue est immense,et les champs n'ont point d'ombre,
Et la source est tarie oú buvaient les troupeaux,
La lointaine forêt,dont la lisiére est sombre,
Dort lá-bas,immobile, en un pesant repos.
Seuls,les grands blés mûris,tels qu'une mer dorée,
Se déroulent au loin,dédaigneux du sommeil,
Pacifiques enfants de la terre sacrée,
Ils épuisent sans peur la coupe du soleil.
Parfois, comme un soupir deleur âme brûlante,
Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux,
Une ondulation majestueuse et lente
S'éveille, et va mourir á l'horizon poudreux.
Non loin,quelques boeufs blancs,,couchés parmi les herbes,
Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais,
Et suivent de leurs yeux languissants et superbes,
L songe intérieur qu'ils n'achévent jamais.
Homme si le coeur plein de joie ou d'amertume,
Tu passais vers midi dans les champs radieux,
Fuis!,la nature est vide et le soleil consume:
Rien n'est vivant ici,rien n'est triste ou joyeux.
Mais si,désabusé des larmes et du rire,
Altéré de l'oubli de ce monde agité,
Tu veux,ne sachant plus pardonner ou maudire,
Goûter une suprême et morne volupté.
Viens! le soleil te parle en paroles sublimes,
Dans sa flamme implacable abosrbe-toi sans fin,
Et retourne á pas lents vers le cités infimes,
Le coeur trempé sept fois dans le néant divin.